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Valorisation et typologie d'entreprises ?

Des analyses statistiques récentes et convergentes sur les prix des transactions intervenues sur les 10 dernières années ont révélé que les entreprises se valorisaient 2 fois leurs fonds propres et 6 fois leurs résultats. (source : synextrans, ccef). Naturellement il s’agit de moyennes et des écarts existent entre les différents secteurs d’activité et à l’intérieur d’un même secteur.




Notre propos est à partir de ce constat de déterminer une typologie des entreprises que nous pouvons rencontrer sur le marché :




1ère catégorie : l’entreprise se valorise 2 fois ses fonds propres et 6 fois ses résultats (vr=2cp)

On est en présence d’une entreprise très rentable puisque l’évaluation de cette entreprise suivant la valeur de rendement équivaut à 2 fois le total des capitaux propres figurant au passif du bilan comptable. La différence entre la valeur de rendement et le total des capitaux propres constitue un GOOD WILL. (valorisation du fonds de commerce ).

Le financement de la reprise de ce type d’entreprise se fera dans la plus part des cas par L.B.O (Leverage Buy Out). Dans ce type d’opération la dette d’acquisition est contractée par une holding qui rachète les titres de la société cible. Les remboursements des emprunts étant assurés par remontée des dividendes de la cible à la holding. On conseille de ne pas distribuer plus de 70% du résultat de la cible.




2ème catégorie : la valeur de l’entreprise estimée suivant la valeur de rendement est inférieure au total des capitaux propres

On est en présence d’une entreprise dont la rentabilité dégagée est insuffisante. L’entreprise n’est pas en mesure de distribuer ses résultats ce qui exclut les montages de type L.B.O. La différence entre la valeur de rendement et le total des capitaux propres constituera un BAD WILL, ce qui aura pour conséquence que ce type d’entreprise se valorise au plus sur la base du montant de ses capitaux propres et qu’en toute logique on devrait retenir une valeur inférieure pour tenir compte du BAD WILL. Autre conséquence la difficulté pour financer ce type de reprise.


Le repreneur devra prouver au banquier, que les mesures qu’il va prendre, vont permettre de rétablir une rentabilité suffisante pour assurer le remboursement de la dette d’acquisition. Dans le cas contraire, la reprise devra être financée en totalité par l’apport du repreneur.




3ème catégorie : La valeur de l’entreprise estimée suivant la valeur de rendement est supérieure à 2 fois le total des capitaux propres

On est en présence d’une entreprise dont la rentabilité est à 2 chiffres et faiblement capitalisée. En général l’entreprise distribue 100% de ses dividendes.

Compte tenu de ses performances, ce type d’entreprise sera souvent sur valorisée. Compte tenu de l’absence de réserves comptables, le prix de cession peut s’analyser en une anticipation des résultats futurs. Le repreneur devra donc s’interroger sur la capacité de l’entreprise à reproduire ses résultats sur le futur ( horizon minimum 7 ans et plus pour le retour sur investissement). Dans ce type de reprise, une analyse de marché devra être effectuée par des experts pour vérifier que l’entreprise se situe sur un marché porteur et non en retournement de cycle.

Le montage LBO sera naturellement adapté à ce type de reprise.

En conclusion la classification proposée doit permettre tant pour le cédant que pour le repreneur d’adapter leur stratégie propre.

Pour le cédant il s’agira de sa rapprocher de la 1 ère catégorie qui constitue en quelque sorte la norme. D’où l’intérêt d’avoir une stratégie concernant la cession et de la préparer en amont.

Pour le repreneur, il lui sera nécessaire d’adapter son offre de reprise et de définir un plan adapté, au profil de l’entreprise sélectionnée.